vendredi 18 mai 2018

Soyons K, soyons Pop, soyons K Pop !

Découvrir la K Pop par accident permet sans doute de se mettre un instant à la place de Speke apercevant pour la première fois le lac Victoria : on devine immédiatement qu'on vient de mettre le doigt sur quelque chose d'important. 

Chaque vendredi, échangeons nos hallucinations et notre fascination grandissante pour cette pop venue du Pays du Matin Frais tout en vous mettant en garde : cela peut être suavement addictif.



Ce que vous pouvez admirer ci-dessus est une sorte de document historique, non seulement parce que ce fut cette vidéo qui nous initia à la suavitude de la K. Pop mais parce que "Roly Poly" est à la fois le plus grand moment de gloire et le chant du cygne de celles qui faillirent devenir les reines absolues de l'Asie : les T-ara. 

Après trois ans d'existence et une configuration fluctuante (5 membres, puis 6, des changements de visages, de producteurs), en 2012, leur maison de disques annonçait que désormais, les T-ara seraient 7 et pour entériner ce nouveau concept, le groupe déjà très populaire sortait "Roly Poly" qui en quelques semaines et grâce à une chorégraphie de mains qui nous échappe toujours, devenait numéro 1 à peu près partout. 

Concerts complets en Corée mais aussi au Japon, au Vietnam, début d'une popularité jamais démentie en Chine, séries tv et contrats publicitaires à ne plus savoir qu'en faire, les T-Ara semblaient prêtes à dominer le monde lorsque soudain le drame ou plutôt le scandale : des messages sur les réseaux sociaux de la dernière addition indiquaient clairement qu'elle était harcelée depuis son arrivée par les autres membres du groupe, jaloux, forcément. 



















Très vite la presse s'en mêle et l'histoire se répand : la petite dernière se serait fait une très grave blessure à la cheville, malgré cela elle aurait tenté d'assurer un concert, quittant la scène après seulement un titre. Fureur des autres chanteuses, l'accusant de simuler. Le public très vite prend parti pour la victime, les managers prennent peur et annulent les concerts, le groupe est momentanément mis au repos : c'est la débâcle. 

T-ara ne se remettra jamais de cet épisode qui se révélera pourtant monté de toutes pièces par la pseudo victime, en fait véritable tortionnaire qui inondait les téléphones de ses collègues de messages haineux et menaçants. Elle fut évidemment renvoyée du groupe qui, de nouveau à 6, partit se refaire une santé en Chine. Mais pour la Corée, autre histoire puisqu'une réputation entachée est pratiquement un arrêt de mort. 

En 2017, T-ara sortait un nouveau titre dans une certaine indifférence, appelé avec une ironie involontaire "Quel est mon nom ? et est depuis en pause, sans être officiellement dissous. Les fans de la première heure les pleurent toujours. Le public plus jeune les a vite remplacées. La vie est cruelle. 

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